Construite comme un voyage initiatique à la recherche de l’idéal féminin, la pièce propose une interrogation sur les carcans de la beauté et la réalité de nos désirs.

Un voyageur part en Scandinavie à la recherche de la fille de ses rêves. Qui est-elle ? Un peu le double de son ex petite-amie, un peu l’incarnation, aussi, d’une poupée Barbie, version sang et os. Amoureux d’une fiction, aussi lisse que monstrueuse, le voyageur erre dans les villes, en vain. Les rencontres éphémères qui jalonnent sa quête le déçoivent toujours. Inconsolable, il se jette dans l’eau glacée de la mer du Nord. C’est alors qu’une créature le sauve, et le dépose, inconscient, sur un récif, au large de Göteborg. Quand, revenu à lui, le voyageur ouvre les yeux, il la voit ; sa beauté est froide, ses yeux sont brillants de colère. Pour elle, il est grand temps de déconstruire son mythe, grand temps de faire sauter le monde.

En dialogue constant avec l’univers du conte, Barbie sur le récif est une tentative de déconstruction de fantasmes inculqués dès l’enfance par la pub, le cinéma, ou les jouets de Mattel.

Est-ce que tu es heureuse ? Est-ce que tu es fière ? Tu as passé toutes les sélections. Tu as survécu à tous les obstacles. Tu n’as plus rien à craindre. Demain, tu réalises ton destin. Demain, tu deviens une idole. Des milliers de poupées vont porter ton visage. Tu frissonnes. Tu trembles d’impatience. Ne sois pas trop pressée. Ce soir est ton soir. Ton grand bal d’adieu. Tu as vingt ans. Ce soir, tu peux tout oublier.

Un voyageur erre dans les villes, à la recherche du grand amour. Mais il ne cesse de lui échapper.

En dialogue avec les contes, Barbie sur le récif explore les fantasmes inculqués dès l’enfance par le cinéma, la publicité, ou les jouets de Mattel.