Le matin du 10 novembre 1989, la mère du narrateur entre dans la chambre et souffle « le mur est tombé ». Quand il apprend qu’il s’agit du mur de Berlin, le jeune adolescent est rassuré : peu de chance que sa vie tranquille de collégien à Saint-Nazaire soit impactée. Sauf qu’il s’appelle Korlowski. Et la chute du mur est un événement pour son père immigré polonais marié à une Française qui, dans un souci d’une intégration parfaite, n’a pas transmis son héritage culturel à ses enfants. Pour rattraper le temps et renouer avec les racines polonaises, ses parents organisent un voyage vers l’est – de Saint-Nazaire à Varsovie via Berlin – à la rencontre de la famille paternelle.

On s’embarque alors avec cette famille (le narrateur, son frère Gabriel, les jumelles, Émeline et Philothée, petites filles modèles et les parents) pour une traversée rocambolesque de l’Europe en proie au changement que l’on découvre à travers les yeux de l’adolescent en contraste avec les souvenirs de son père. Ce roman tisse, en filigrane, une réflexion sur la question de l’émigration et de la diversité culturelle.

D’un ton à la fois comique et critique, avec une douce ironie accentuée par les émotions vives du narrateur, Jean-François Kierzkowski livre une aventure réjouissante à la découverte d’un pays « exotique » où son jeune héros ne comprend pas grand-chose.

Jean-François Kierzkowski enseigne les mathématiques. Après avoir écrit quelques textes fantastiques et des scénarios pour la bande dessinée d’humour, d’aventure ou de science-fiction – dont le fameux En Route pour le Goncourt (Éditions Cornélius) –, il signe avec Après le mur, son premier roman. Il tient par ailleurs une chronique dans la revue Décapage.