Dans un monde en constante accélération, quelques municipalités européennes ont créé un réseau, Slow Citta ou " Ville lente ", visant à ralentir le rythme de la vie. Ce réseau réunit des villes désireuses d'améliorer la qualité de vie de leurs citoyens, notamment en matière de nourriture, de rythme urbain et d'environnement. En n'utilisant que des produits régionaux de qualité, on apporte ainsi son soutien aux agriculteurs menacés, qui travaillent dans le respect de l'environnement et refusent de faire appel à de la main d'œuvre bon marché.
Né en Italie, Slow Citta est le fils d'un autre mouvement, Slow Food, résolument épicurien, en opposition au fast-food nord-américain, synonyme de mal bouffe.
Vieux de 20 ans, le mouvement Slow Citta a gagné 70 villes italiennes de moins de 60 000 habitants, et regroupe désormais une vingtaine d'autres dans le monde, jusqu'en Corée et en Nouvelle-Zélande.
Les mouvements Slow food et Slow Citta constituent la crête émergée du mouvement de la " Slow life ", la Vie Lente, né au Canada et aux États-Unis, qui se développe mondialement. Ce concept actif, parfois militant, incarne la recherche immédiate, raisonnée, hédoniste d'une nouvelle qualité de vie, plus facile, lente et agréable. Il existe aujourd'hui quantité de mouvements se réclamant du concept de la Slow life : slow money, slow management, slow travel, slow drive, slow industry, etc.
Ces mouvements rejoignent les partisans d'un virage global de l'économie, de l'écologie industrielle, de la critique du court-termisme et du libéralisme, en lui donnant un supplément existentiel. Il s'agit de proposer un espoir, une existence nouvelle, une utopie concrète : commencer à vivre la " slow life " dès maintenant et de décréter l'état d'urgence du changement. En cela, il se situe dans la mouvance des Indignés et des écologistes alternatifs.

Participeront :
Frédéric Joignot
Edgar Morin
Harmut Rosa
Carl Honoré
Grayson Perry
Alberto Vitale
Charles Fourier
Georges Marbeck