Ce numéro rassemble des contributions de celles et ceux, chercheurs, intervenants et praticiens, qui abordent la question écologique depuis les perspectives de la psychosociologie, dans une acception large. Les articles  proviennent des diverses disciplines des sciences humaines et sociales et sont des travaux théoriques, des recherches de terrain, ainsi que des comptes-rendus d'interventions. 
La situation écologique globale ne cesse de s’aggraver – épuisement des ressources, déforestation, disparition massive et irréversible de biodiversité – et tandis que la possibilité d'atteindre les objectifs climatiques fixés par l'accord de Paris sur le climat s'éloigne de plus en plus, les constats établis par la communauté scientifique décrivent non pas une simple crise, mais des évolutions catastrophiques, au sens d’une rupture qui nous projette vers un monde radicalement différent. 
Comment, alors, penser à une échelle nouvelle ces phénomènes, que certains ont décrits comme un « hyper-objet » (Morton, 2018), ou un « objet supraliminaire » (Anders, 2010), qui défie nos capacités de représentation et d’imagination, par sa complexité et par la sidération qu’il génère ?
Face à la mise en évidence de cette vulnérabilité globale, nous nous intéresserons ici en particulier à sa dimension psychique et aux processus subjectifs conscients et inconscients, culturels, sociaux, qu’elle mobilise.