Bernard Blier, un homme façon puzzle
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Éditeur : ROBERT LAFFONT
Date de parution : 12 mars 2009
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DESCRIPTION

Bernard Blier, c'est une voix, des répliques-cultes, une " gueule " qui appartiennent à notre mémoire collective. En cent quatre-vingts films et plus de trente pièces, sa carrière traverse un demi-siècle de cinéma et de théâtre. Et déroule un des plus beaux génériques du septième art hexagonal, de Quai des Orfèvres à Buffet froid en passant par les irrésistibles Tontons flingueurs. Pourtant, de ce comédien toujours aussi populaire vingt ans après sa mort, en 1989, on ne sait presque rien.
Menée comme une enquête, cette biographie – la première complète qui lui soit consacrée – nous entraîne à la rencontre d'une personnalité hors du commun, à l'image des rôles qui nous l'ont fait aimer. Blagueur impénitent mais d'un caractère intransigeant et parfois injuste, capable de colères homériques mais aussi tendre et généreux, amoureux de la bonne chère autant que de la montagne et des livres, ce fou de comédie formé à l'école Jouvet (il était son élève préféré au Conservatoire) plaçait l'amitié plus haut que tout avec ses compères François Périer, Gérard Philipe, Jean Gabin, Jean Carmet, Gérard Depardieu...
En leur compagnie et celle de ses proches (notamment son fils le cinéaste Bertrand Blier, qui se confie longuement sur ce père aux multiples visages), on approche la vérité d'un homme qui a vécu comme il jouait : sans jamais se prendre au sérieux, avec pour maxime cette sage devise signée Michel Audiard, l'indéfectible complice de ses meilleurs dialogues : " J'parle pas aux cons, ça les instruit. "

Bernard Blier, un homme façon puzzle



Bernard Blier est né le 11 janvier 1916 en Argentine, où son père - vétérinaire qui se prenait pour le savant Cosinus -, mandaté par l'armée pour acheter du "singe" (le corned-beef des soldats) et des chevaux, était tombé amoureux de celle qui allait devenir sa mère. Après la Première Guerre mondiale, le petit Bernard grandit à Paris entre ses parents et ses deux sœurs (Denise, plus âgée, née du premier mariage de sa mère, et Odette), essentiellement dans le quartier de la place Clichy, dans un immeuble autrefois habité par Verlaine. À sa sortie du Conservatoire, en 1938, il est acclamé par ses camarades parce que... il n'y a reçu aucun prix ! La même année, il épouse sa première femme, Gisèle, rencontrée à Saint-Gervais durant des vacances montagnardes (ses préférées ; dès qu'il a du temps libre il part faire de l'alpinisme) et joue un rôle qui lui ressemble beaucoup dans Entrée des artistes. Mais, au moment où il tourne enfin son premier film en vedette, la guerre lui offre son plus mauvais rôle : celui de prisonnier dans un stalag autrichien. De retour dans le Paris de l'Occupation, le jeune père de famille qui n'a pas vu grandir son fils Bertrand (né en 1939 ; sa fille Brigitte naîtra quant à elle en 1948) repart de zéro. Au fil des films et des pièces, il retrouve ses rondeurs et enchaîne les classiques. Au théâtre, il est l'un des acteurs fétiches de Marcel Achard (Auprès de ma blonde), André Roussin (Le Mari, la Femme et le Mort) et Jean Anouilh (Le Nombril), qui tiendront l'affiche pendant trois ans. Au cinéma, grâce aux frères Allégret, à Christian-Jaque, à Lautner..., il devient une vedette populaire que tout le monde s'arrache - à commencer par le public, qui le plébiscite. Et puis, au moment où la Nouvelle Vague tente de déboulonner les idoles, il connaît une nouvelle jeunesse en Italie où il tourne sous la direction des plus grands (Monicelli,Scola, Comencini...), devenant, à travers une quarantaine de rôles, l'acteur français le plus populaire au-delà des Alpes, d'ailleurs récompensé par un David di Donatello, le césar local. Malgré plus de cent quatre-vingts films et trente pièces de théâtre, Bernard Blier prend le temps de vivre et d'aimer : les livres, les femmes (il se mariera deux fois, avec les cicatrices que cela suppose pour ses deux enfants, rencontrant sa deuxième épouse, Annette, sur le tournage du Septième juré), l'alpinisme, la gastronomie et aussi le jeu sous ses formes les plus saugrenues. Ses amis, quand il ne leur joue pas des tours pendables comme il en a le secret, Bernard Blier les retrouve régulièrement dans le cadre d'une société secrète parfaitement inoffensive : la FISC (Fédération internationale des sports sur carton), où il s'adonne aux plaisirs de la belote boxée et des courses de chevaux... de bois ! Dans la famille Blier, le cinéma accueille bientôt Bertrand, le réalisateur des Valseuses, qui offrira à son père l'un de ses plus grands rôles dans Buffet froid, au moment où une nouvelle génération le découvre, grâce à Robin Davis (Ce cher Victor) et Alain Corneau (Série noire). Mais pour tous son rôle le plus symbolique restera sans doute celui de Raoul, le truculent truand des Tontons flingueurs, avec sa si fameuse réplique cousue main par Audiard : "Moi, les dingues, j'les soigne, j'm'en vais lui faire une ordonnance, et une sévère. J'vais lui montrer qui c'est Raoul. Aux quat' coins de Paris qu'on va l'retrouver, éparpillé, par petits bouts, façon puzzle."




  • Dimensions du Livre241 x 4100 x 154 cm
  • Poids782 g
  • ISBN-139782221110454