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DESCRIPTION
Pendant des millénaires, les humains se sont naturellement placés au centre du monde, et n'ont cessé de créer des symboles et des mythes qui reflétaient cette vision. Mais lorsque Copernic, Galilée, Newton ont affirmé la place centrale du Soleil dans le système solaire, ils ont ouvert la voie à la découverte des autres planètes et, plus tard, des galaxies et de tout l'univers... Résultat : depuis ces quatre cents dernières années, l'homme se voit, pour sa plus grande frayeur, comme un être accidentel, errant " sans abri cosmologique " sur un petit bout de rocher sans importance, perdu dans " le silence éternel des espaces infinis "... Erreur !
Les découvertes les plus récentes en astronomie, en physique et en cosmologie montrent que l'homme occupe une place centrale dans l'univers. Sans revenir aux mythologies anthropocentriques d'antan, ces données scientifiques indiquent que nous sommes " au centre des principes qui sous-tendent l'univers " : nous sommes composés du matériau le plus rare, nous sommes d'une taille intermédiaire, entre l'infiniment grand et l'infiniment petit, nous vivons à mi-course de la durée de vie de l'univers, etc.
Pour la première fois, émerge aujourd'hui une théorie scientifique qui appréhende l'univers comme un tout. Elle permet de dire de quoi il est fait, comment il est né, comment il évolue, et quelle place la Terre – et nous – y tenons. Cette vision a des implications révolutionnaires sur notre culture en général, et nos vies personnelles en particulier. Comprenant mieux l'univers, nous commençons aussi à mieux nous comprendre nous-mêmes. Joel R. Primack et Nancy Ellen Abrams prônent cette nouvelle " prise de conscience cosmique ", qui resitue l'homme à une place centrale, donc extraordinairement importante !
En leur for intérieur, la plupart des gens vivent toujours dans un univers qui est le fruit de l'imagination, où l'espace n'est que vide, les étoiles dispersées de manière aléatoire et le sens commun un guide fiable. Dans cet univers imaginaire, nous autres humains occupons une place qui n'a rien de particulier et nous sentons souvent insignifiants. Mais aujourd'hui, l'âge d'or de l'astronomie nous révèle que cette perception solitaire de l'univers est erronée. Notre univers est riche, passionnant et lourd de sens, et la place que nous y occupons est extraordinaire.
Fermons les yeux et tentons de visualiser l'univers dans son ensemble : quelle image se forme dans notre esprit ? Des étoiles filantes, des galaxies en spirale, un lever de lune rougeoyant sur une planète inconnue ? De telles images évoquent certainement toute l'étrangeté qui règne au-delà de notre planète, mais elles ne représentent pas mieux l'univers dans son ensemble qu'un seul atome ou même le visage de chacun de nous. Ce qui est étrange, c'est qu'à notre époque, à l'ère de l'information où images fortes et rapides sont l'un des principaux moyens de communication, la majorité d'entre nous n'a pas la moindre idée de la manière de visualiser l'univers. Et pourtant, toutes les cultures préscientifiques y parvenaient, et dans leur propre cosmos ils occupaient une place essentielle.
Les penseurs préscientifiques apportaient des réponses crédibles à de grandes questions, qui devinrent pourtant insolubles dès lors que nous imposâmes la rigueur scientifique. Le temps s'écoule-t-il toujours dans une même direction ou de manière cyclique ? L'univers a-t-il toujours existé ou a-t-il un jour pris naissance ? S'il eut un commencement, quel fut-il ? De quoi est-il fait ? Comment fonctionne-t-il ? Quelle place y occupons-nous, nous autres humains ? De nos jours, il n'y a plus grand monde pour s'interroger sur des questions si fondamentales, ni même pour réaliser à quel point leurs réponses pourraient affecter non seulement la manière dont nous vivons, mais également ce que nous pensons être possible – y compris à l'égard de nos projets et de nos objectifs. Notre culture est probablement la première dans toute l'histoire de l'humanité qui ne dispose d'aucune image solidaire de la réalité.
(...) La cosmologie est une branche de l'astronomie et de l'astrophysique qui étudie l'origine et la nature de l'univers. Aujourd'hui, au cœur d'une véritable révolution scientifique, elle est sur le point d'établir des fondations solides. Ce qui en émane est la première vision de l'univers dans son ensemble qui pourrait se révéler exacte. Parmi les innombrables mythes sur l'origine de l'univers, cette vision est la première qui ne sorte pas de l'imagination d'un conteur d'histoire – et elle nous tient tous en haleine.
Notre dernière compréhension cohérente et solidaire de l'univers comme un lieu de résidence cosmique accueillant date du Moyen Âge. Durant des milliers d'années, chrétiens, juifs et musulmans pensaient que la Terre était le centre de l'univers et que toutes les planètes et les étoiles tournaient autour d'elle sur des sphères cristallines. L'idée que Dieu ait attribué une place à chaque personne, chaque animal et chaque chose dans la grande chaîne de la vie donnait un sens à la hiérarchie sociale rigide du Moyen Âge. Mais cette vision fut destituée par les premiers scientifiques, tel Galilée qui découvrait voici quatre siècles que la Terre n'est en fait pas le centre de l'univers. Toute l'idée de la hiérarchie cosmique en tant que principe d'organisation de l'univers perdit sa crédibilité, et ces premiers scientifiques ne parvinrent pas à le remplacer par un autre. Au lieu de cela, des siècles durant, leurs compétences leur permettaient d'affirmer ce que l'univers n'est pas, mais pas ce qu'il est.
Grâce aux premières données d'observation au-delà du système solaire, les scientifiques purent façonner une modeste image de l'univers comme un vide infini ponctué d'étoiles disposées au hasard. Lorsque le moine français Blaise Pascal (1623–1662), physicien, mathématicien et philosophe, s'imprégna de cette vision postgaliléenne, il ressentit un malaise cosmique que personne avant lui n'avait jamais révélé dans la littérature : " [...] abîmé dans l'infinie immensité des espaces que j'ignore et qui m'ignorent, je m'effraie [...]. Le silence éternel de ces espaces infinis m'effraie. " 1 De l'univers médiéval, semblable à une cathédrale aux parures merveilleuses et aux proportions monumentales, Pascal se sentit projeté dans un univers " scientifique " froid, informe, et d'une immensité inconcevable, privant l'homme de ses racines et de son importance. Cette perception de l'univers aura duré jusqu'à nos jours.
Au fil des siècles, notre culture sans abri cosmologique vit se dévaloriser l'importance d'un chez-soi cosmique. (...)
Cette indifférence envers l'univers propre à notre culture est une réalité désolante de notre époque – et peut-être même le principal obstacle mental à la résolution de certains problèmes.
(...) La grande saga de l'évolution de l'univers devient de plus en plus nette : nous savons à présent que dans l'espace en expansion, à mesure de l'évolution de l'univers, de vastes nuages de mystérieuses particules invisibles, qualifiées de " matière noire ", se sont effondrés sous l'effet de leur propre gravitation. Ce faisant, ils ont attiré la matière ordinaire jusqu'à former des galaxies. Au cœur de celles-ci, plusieurs générations d'étoiles sont nées puis mortes. De leurs morts explosives ont jailli les atomes compliqués qui ont donné naissance aux planètes gravitant autour de nouvelles étoiles, éventuellement propices à l'émergence de la vie telle que nous la connaissons. Des amas, de long filaments ou de gigantesques feuilles composés d'un nombre colossal de galaxies se formèrent le long de rides de l'espace-temps qui, produites avant le big bang, auraient laissé sur notre univers une empreinte éternelle. Peut-être aussi y eut-il plusieurs big bangs différents, à l'origine de divers univers au-delà du nôtre. Ainsi l'histoire ne débuterait-elle plus par l'habituel " au commencement, ... " mais par le plus modeste " à un commencement... ", traduction tout aussi exacte du mot hébreu bereshit, sur lequel s'ouvre la Bible. Ou nous dirions simplement " à notre commencement... ".
L'accès à ce nouveau récit est un cadeau si extraordinaire que la majorité d'entre nous ne saurait qu'en faire. (...) L'univers est ici, et il est plus pertinent et significatif à l'égard de nos vies humaines que quiconque aurait pu l'imaginer.
La majorité d'entre nous a grandi dans l'idée que nous n'avons aucune raison de nous croire au centre de l'univers, ou même de penser que nous puissions avoir une quelconque importance dans le cosmos. Mais grâce à tous ces nouveaux indices, il apparaît que ce point de vue n'est autre qu'un préjugé. S'il n'existe pas de centre géographique à un univers en expansion, nous sommes néanmoins centraux à plusieurs égards, émanant directement de la physique et de la cosmologie – nous résidons par exemple au centre de l'échelle de toutes les tailles possibles de l'univers, nous sommes composés du matériau le plus rare, et nous vivons à mi-course de la durée de vie de l'univers et de la Terre. Ces formes de centralité résultent toutes d'une découverte scientifique, pas d'une interprétation anthropocentrique des données recueillies. Les peuples préscientifiques se voyaient tous au centre du monde, quel qu'ait pu être celui-ci. S'ils se trompaient sur les détails, en profondeur ils avaient raison : l'instinct qui porte l'homme à se voir occuper une place centrale reflète quelque chose de réel à l'égard de notre univers, quelque chose qui est indépendant de notre point de vue.
Partant de l'hypothèse de leur propre centralité, les anciens envisageaient le cosmos – tel qu'ils le comprenaient – comme modèle pour leur vies et leurs croyances. Le message de ce livre est que nous devrions en faire autant. La grande différence, c'est qu'aujourd'hui la science découvre les véritables rouages de l'univers, si bien que nous sommes la première génération susceptible de savoir ce que l'univers a vraiment à nous dire. L'univers parle, depuis toujours, mais l'humanité ne dispose que depuis très récemment des outils et des connaissances nécessaires pour écouter et comprendre ce discours.
Notre découverte de l'univers nous intime de repenser toute chose (...)
(...) Ce livre place la matière scientifique au centre, entre le passé et le futur de l'humanité. Dans la première partie, nous étudions la vision qu'avaient les cultures anciennes de l'univers et la manière dont leurs cosmologies façonnèrent l'idée que chacun se faisait de ce qu'il était et pouvait être. Les cosmologies d'autrefois créèrent non seulement pour leurs membres un refuge mental dans l'ordre de l'univers, mais elles produisirent également une bonne part du langage mythologique, de son imaginaire et des questions qui demeurent aujourd'hui, et qui inspirent encore les artistes et les philosophes. (...)
Dans les derniers chapitres, nous les réinterpréterons à la lumière de la cosmologie contemporaine afin que ces nouveaux-anciens symboles puissent incarner le pouvoir mythique de la nouvelle cosmologie.
Dans la partie centrale de ce livre, nous présentons la nouvelle compréhension scientifique en nous consacrant à cinq aspects de la réalité qui se révèlent universels. En substance, il s'agit des réponses à ces questions fondamentales et atemporelles :
De quoi l'univers est-il fait ?
Comment est-il arrivé à ce qu'il est ?
D'où provient-il et où va-t-il ?
Y sommes-nous seuls ?
Mais la grande question à laquelle la science ne répond pas – et qu'elle ne pose même pas – est : " Qu'est-ce que cela peut bien me faire, à moi ? " Cet ouvrage tente de répondre à toutes ces questions, y compris la dernière. (...)
Dans la dernière partie du livre, nous posons la question de savoir quelles pourraient être les conséquences futures de cette nouvelle vision globale, pour notre planète, pour l'humanité dans son ensemble, et pour chacun de nous en particulier, sur le plan personnel. (...)
Une prise de conscience cosmique n'est plus un luxe. Comme l'aurait dit Einstein, " aucun problème ne peut être résolu sans changer le niveau de conscience qui l'a engendré ".
Dans le dernier chapitre, nous verrons en quoi la pensée cosmique peut nous aider à comprendre ce que signifie appartenir à la partie humaine de l'univers. (...) Aujourd'hui, grâce aux progrès de la science, nous commençons à cerner quelles conditions doivent régner sur une planète pour garantir l'émergence de la vie intelligente ; cela nous renseigne par exemple sur ce que pourraient être des extraterrestres. Ainsi commençons-nous à nous situer parmi toutes les éventuelles formes de vie intelligentes et à nous envisager tels que d'autres que nous pourraient nous voir. La vie intelligente n'est ni fortuite ni négligeable ; elle occupe dans l'univers une place si particulière que nous n'aurions même jamais pu l'imaginer jusqu'à l'avènement de la cosmologie moderne. En comprenant mieux l'univers, nous commençons à mieux nous comprendre nous-mêmes.
(...)
Ce livre propose plusieurs types d'explication, ainsi que des sujets de méditation, des symboles, des métaphores et, pour ceux qui en sont friands, des détails approfondis dans les notes de fin qui, pour les cas les plus importants, sont agrémentées de données et de graphiques. (...)
Ce qui importe par-dessus tout, ce ne sont pas les détails mais bien la prise de conscience que nous vivons au centre d'un nouvel univers, à une époque charnière.
- Nombre de pages416
- Dimensions du Livre241 x 4100 x 156 cm
- Poids614 g
- ISBN-102221103033
- ISBN-139782221103036
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