« Un loup, ça sert à quoi ? » Voilà une question, parfois moqueuse, parfois sincère, que l’on entend souvent en France et ailleurs, et qui soulève des interrogations légitimes sur les rôles écologiques que peut jouer le canidé sauvage dans l’écosystème. Intrus indésirable et braconnier incontrôlé pour les uns, utile régulateur des populations de proies sauvages et bienfaiteur de la biodiversité pour les autres, le prédateur suscite des points de vue tranchés au sein de la société. Que révèlent les études menées sur ce sujet ?
Embarquez pour un voyage virtuel à travers plusieurs sites emblématiques de l’étude du loup, en Amérique du Nord et en Europe, afin de vous construire un avis éclairé. Mais préparez-vous à des surprises. Les choses sont bien plus complexes et nuancées que l’on voudrait vous le faire croire.

Docteur et consultant indépendant en écologie, Ricardo Nouailhetas Simon a étudié les loups et leurs proies au Canada et a été le coordinateur technique d’un projet de conservation du canidé sauvage (LIFE WolfAlps EU) à l’Office français de la biodiversité (OFB). Il s’intéresse depuis une dizaine d’années aux relations entre l’être humain, les grands prédateurs et les ongulés sauvages et domestiques.