Il y a d'abord Karine et son fils Naël, hyperactif, violent et rebelle. Ils croisent la mauvaise route de leur voisin Richard, un peu alcoolique, un peu chômeur, carrément raciste, et homme qui bat. À l'étage du dessous, il y a Kamel, le discret, le travailleur, le gentil. Désormais seul avec ses deux filles, Nour et Siryne. Salima, la maman, vient d'être internée en hôpital psychiatrique, et Nour ne l'accepte pas. Plus loin, mais toujours dans la même rue, dans une villa bourgeoise et confortable, Julie, jeune quadra, est mariée à Guillaume et mère de deux jolis garçonnets. Des enfants qui remuent, un couple qui ne baise plus – la charge mentale, le boulot, la quarantaine.
Entre les deux, il y a l'école publique, dirigée d'une main de fer par Marie, malgré ses doutes et ce corps obèse qu'elle hait. Les enfants de Julie, de Kamel et de Karine s'y côtoient, s'y aiment et s'y comprennent. Pour le meilleur et pour le pire. Un soir, Nour ne rentre pas. Toute la rue est mobilisée. Ces habitants que tout éloigne chercheront la petite fille ensemble. Ils n'en sortiront pas forcément unis.